Prostitution en romandie: la guerre se déroule sur le web

Cela fait maintenant presque un mois que le cyberproxénète vaudois du célèbre site sex4u.ch est en prison. Malheur lui a pris de ne pas prendre au sérieux la loi française sur la prostitution au vu du fait qu’il faisait de la pub également pour des travailleuses du sexe étrangères. Des françaises sur territoire français et comme nos amis gaulois sont de plus en plus regardant sur ce sujet, ils lui ont tout simplement tendu un piège en forme de faux rendez-vous. « Ils lui ont passé un coup de fil, prétextant un rendez-vous business pour une future collaboration ou tout simplement en voulant en savoir plus sur quelques filles » explique Judith* questionnée juste devant le comptoir des petites annonces de Publicitas à Lausanne. Depuis quelques jours, le site qui s’était auto-proclamé comme la référence en Suisse des adresses chaudes, est aux abonnés absents. La peine encourue est importante et nos amis français ne sont pas prêts de lâcher le « webmaster » en question (voir article de la Tribune) Mais ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est que la fermeture du site n’est pas due à l’affaire pénale en cours, le site est tout simplement down à la suite de nombreuses attaques de pirates. « C’est peut être même des attaques issues de la concurrence ! » rétorque Marie*, transexuelle brésilienne qui attends également son tour pour poster sa petite annonce dans les journaux. « Sex4u nous demandait jusqu’à 400.- par mois et par fille pour afficher photos, infos et numéro de téléphone. La concurrence qui vient de Suisse allemande arrive avec des prix de 200.- à 250.- pour la même prestation mais sans pour autant être vraiment mieux présentés » En effet, le site en question (que nous ne mettrons pas ici pour ne pas contribuer à leur faire encore plus de pub) est faussement traduit en français et possède un look et une ergonomie des plus discutable. A croire que très souvent ce genre de sites doivent être impérativement moches et difficiles d’usage. Plus loin dans la discussion, on apprend que la plupart des photos de feu sex4.ch sont reprises telles quelles et même watermarquées sur le site suisse allemand en question. La notion de copyright fait aussi appel à des notions très vagues dans le sexe suisse en ligne semblerait-il. Information à vérifier également, le webmaster ne serait pas le seul à faire l’objet de cette action en justice, son associé/collègue aurait également subit le même sort, selon les dires des prostituées présentes lors de cette interview.

*Prénoms fictifs

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